Etudes du TOURISME SOCIAL ET SOLIDAIRE (TSS) sur le Massif Pyrénéen et Massif Central
Le tourisme est devenu une activité économique à part entière. Les régions Bourgogne France-Conté, Nouvelle Aquitaine et Occitanie couvrent l’ensemble de la chaine des Pyrénées et la filière du TSS est un axe stratégique structurant de la vitalité du tissu économique local.
Ces études réalisées par l’Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein air Occitanie en partenariat avec les UNAT FC et NA, visent à établir un panorama complet de la situation du secteur et de ses perspectives :
- Inventaire dynamique du parc immobilier / foncier (centres en activités et en friche)
- Déclinaison des caractéristiques de ces établissements en termes de localisation, saisonnalité, thématique et cibles spécifiques, en lien avec un réseau de prescripteurs potentiels
- Identification des établissements existants et/ou à créer répondant aux exigences de l’étude
- Focus sur la sensibilité des opérateurs à attirer une clientèle « jeune » ainsi que son adaptation aux problématiques environnementales et particulièrement au changement climatique.
Cette mission dont la réalisation a été confiée au cabinet Protourisme touche à sa fin sur le périmètre des Pyrénées et, les premiers résultats d’analyse seront présentés lors d’un prochain CoPil fin mai.
Contexte :
Le tourisme social et solidaire en milieu de montagne est confronté à une problématique pressante de survie à court et moyen terme. Ce secteur spécifique fait face à plusieurs menaces qui pourraient avoir un impact négatif considérable sur les territoires de montagne.
Tout d’abord, l’impact du dérèglement climatique sur les stations de montagne est préoccupant. Les projections réalisées soulignent que les changements climatiques entraîneront une diminution de la durée et de la qualité de l’enneigement, ce qui réduit l’attrait des destinations de montagne pour les amateurs de sports d’hiver, mettant ainsi en péril les activités du tourisme social et solidaire.
En outre, la réglementation, notamment le décret tertiaire, constitue un obstacle aux investissements dans les infrastructures touristiques en montagne. Les coûts élevés liés aux travaux de rénovation et à l’efficacité énergétique découragent les acteurs du tourisme social et solidaire, qui ont souvent des ressources limitées, d’entreprendre des projets de modernisation, menaçant ainsi leur pérennité.
Le vieillissement des infrastructures constitue une autre menace significative. Les coûts croissants liés à la maintenance et à la réparation des bâtiments et des équipements mettent à mal les budgets déjà restreints de ces structures, limitant ainsi leur capacité à se moderniser et à répondre aux attentes des visiteurs.
De plus, l’inflation des coûts, que ce soit pour les travaux, l’énergie ou d’autres dépenses, exerce une pression financière supplémentaire sur les acteurs du tourisme social et solidaire en montagne. Ces hausses de coûts rendent leurs activités plus précaires et menacent leur viabilité économique.
Les difficultés liées aux ressources humaines et au recrutement sont également un défi majeur. Les structures du tourisme social et solidaire en montagne ont du mal à attirer et à retenir du personnel qualifié, compromettant leur capacité à offrir des services de qualité aux visiteurs.
Enfin, la raréfaction des fonds publics disponibles, notamment les subventions, constitue un défi majeur. Les structures du tourisme social et solidaire en montagne dépendent souvent de ces aides financières pour maintenir leurs activités. Si ces subventions diminuent, voire disparaissent, cela entraînerait des pertes d’emplois durables et une diminution des ressources pour les acteurs économiques locaux, qui dépendent en grande partie de l’activité touristique.
La disparition de ces structures aurait un impact négatif majeur sur les territoires de montagne. Outre les pertes d’emplois durables, elle entraînerait une diminution des ressources économiques locales et une perte d’attractivité touristique pour les publics jeunes et familiaux. Les destinations de montagne risqueraient alors de perdre leur caractère unique et leur capacité à offrir des expériences enrichissantes pour les visiteurs, tout en assurant le renouvellement générationnel des publics qui fait tant défaut aujourd’hui.
Au regard de ces constats, il est important de souligner qu’une mission d’ingénierie spécifique du patrimoine des opérateurs du tourisme social et solidaire a été lancée à l’échelle des massif pyrénéen et Central par l’UNAT Occitanie. Ce travail est également en cours de lancement à l’échelle du massif des Alpes.
Cette initiative vise à soutenir et renforcer les structures du tourisme social et solidaire en montagne, en identifiant les besoins spécifiques et en proposant des solutions adaptées pour assurer leur pérennité et leur développement.
Pour préserver ce secteur vital, des mesures urgentes sont nécessaires. Il est essentiel d’investir de manière ciblée, de mettre en place des incitations financières et d’améliorer la coordination entre les acteurs publics et privés. En agissant rapidement, nous pourrons soutenir et renforcer le tourisme social et solidaire en milieu de montagne, garantissant ainsi la prospérité économique et sociale des territoires concernés.