Plan Biodiversité : retour du Comité National de la Biodiversité
Le gouvernement se penche au chevet d’une « situation catastrophique » avec « 40 % des espèces vivantes [qui] auront disparu au milieu du siècle prochain si on ne fait rien ». Mercredi 4 juillet 2018, Edouard Philippe et Nicolat Hulot ont présenté le contenu du nouveau plan de sauvetage pour la biodiversité. Quelques jours auparavant, le Comité national de la Biodiversité (CNB), dont fait partie l’UNAT, rendait son avis sur le plan en l’accompagnement de propositions d’actions.
Vous pouvez télécharger ce rapport ci-dessous ainsi que le Plan Biodiversité adopté par le Comité interministériel de la Biodiversité.
Dans ce document, le CNB prend acte :
- de la volonté du gouvernement d’engager un plan d’action dans ce domaine et l’appelle à le doter de mesures concrètes, précises, quantifiables et ambitieuses à la hauteur de l’importance et de l’urgence des enjeux ;
- de la volonté de la France de contribuer à une dynamique internationale permettant d’obtenir en 2020 un accord international ambitieux pour la reconquête et la protection de la biodiversité ;
- du fait que le gouvernement a convenablement identifié les axes et objectifs sur lesquels il est nécessaire de faire peser particulièrement l’effort ;
- de la volonté de la part du gouvernement de montrer une ambition interministérielle, effectivement indispensable ;
- de la volonté d’associer toutes les parties prenantes et les citoyens à l’ambition de reconquête de la biodiversité ;
- de l’objectif de mobiliser l’innovation tant technique que sociale au service des objectifs du plan.
Au travers de ces propositions, le CNB recommande :
- de renforcer l’approche intégrée de la biodiversité dans ses dimensions terrestres, aquatiques et marines ;
- que soit affirmée la valeur intrinsèque de la biodiversité dans toutes ses composantes, au-delà de sa seule valeur d’usage pour les humains ;
- de positionner clairement le Plan à la fois par rapport à l’actuelle Stratégie nationale de la biodiversité 2011-2020, par rapport à la Stratégie post-2020, qui va commencer à se préciser dès 2018 (14e conférence des parties à la convention sur la diversité biologique) au niveau international, aux directives européennes et aux conventions internationales ;
- de s’appuyer sur les retours d’expérience et l’évaluation des cadres et actions passées et de consolider celles qui ont fait leurs preuves ;
- d’insérer dans le Plan des actions fortes en faveur des Outre-Mer et des milieux insulaires, dans le respect des compétences de chacun ;
- d’intégrer des mesures d’éco-conditionnalité systématique des aides dans la future Politique agricole commune et d’instaurer des plans de transition vers l’agroécologie dans les politiques régionales ;
- d’assurer la coordination des actions entre l’Etat et les collectivités territoriales en s’appuyant sur des outils communs pour la mobilisation des territoires (exemples de co-construction : agences régionales de la biodiversité, territoires engagés pour la nature, atlas de la biodiversité communale, etc.) ;
- d’assurer un haut niveau d’ambition pour l’intégration des enjeux de biodiversité dans l’éducation et la formation ;
- de mobiliser des moyens accrus pour la recherche publique et privée dans le domaine de la biodiversité, pour répondre tant aux enjeux globaux qu’aux besoins des territoires.
Qu’est-ce que le Plan biodiversité ? Présentation du Plan par la ministère de la transition écologique : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/nicolas-hulot-presente-plan-biodiversite-loccasion-du-premier-comite-interministeriel-biodiversite