Un tourisme au service des Hommes, desterritoires… et des vacanciers! par Juristourisme

Être un acteur touristique dans le champ de l’Économie Sociale et Solidaire n’était pas un hasard avant la crise. Il le sera encore moins après. C’est, en effet, faire le choix d’un mode de gestion désintéressée où tout est réinvesti dans le projet, avec une visée de long terme. Choisir cette voie est un engagement de tous les instants pour faire comprendre et accepter son modèle dans un environnement concurrentiel, tout en revendiquant les valeurs inscrites dans les projets.

Les mois terribles qui viennent de s’écouler ont mis en avant cette Économie Sociale et Solidaire, peut-être jusqu’à présent un peu timorée dans la façon de se valoriser, car répondant de plus en plus aux demandes de consommateurs «en quête de sens». Le tourisme n’échappait pas à cette dynamique soutenue notamment par le développement de ce qui est appelé le «tourisme durable» et par la recherche de séjours en France, parfois de proximité.

La période qui s’ouvrira à l’issue de la crise devra permettre à cesopérateurs historiques de villages vacances, de colonies de vacances, d’auberges de jeunesse – et aussi à de nouveaux acteurs! – de continuer à cultiver leurs différences: ancrage territorial fort, promotion d’activités locales et authentiques, sens de l’accueil, valorisation et transmission des savoir-faire locaux, etc.

L’un des principaux enjeux est de développer encore plus une poly-activité des sites touristiques et des hébergeurs classés en accueillant différents types de publics tout au long de l’année: familles pendant les vacances scolaires, groupes de séniors et classes de découvertes hors saison, séminaires professionnels, etc…. C’est en effet un moyen d’allonger la durée d’ouverture des établissements, ce qui permet de mieux étaler les charges fixes sur la durée et d’avoir un impact plus important sur le territoire.

Néanmoins, le tourisme de l’ère «post-Covid» ne devra pas faire l’impasse sur les enjeux sociaux liés au départ en vacances. En somme, le développement touristique ne devra pas effacer la question vacancière et le fait qu’un Français sur trois ne part pas régulièrement en vacances dont plusieurs millions d’enfants. Au-delà des militants et des élus, il est essentiel que les acteurs touristiques s’emparent de cette question, plus qu’ils ne le font aujourd’hui, car. sans eux il ne sera pas possible d’y répondre.

Écrit par Simon Thirot

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